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Le mot « baccalauréat » provient du latin « bacca laurea », qui signifie « couronne de laurier ». La couronne de laurier était le couvre-chef des héros de l’Antiquité.

1. De l’époque médiévale à la révolution industrielle

  • Le Moyen-Age
  • La révolution Française
  • Jules Ferry

2. De 1960 à nos jours

  • Les années 60
  • A partir des années 80
  • 2018: Parcoursup
  • 1019: réforme
  • 2022: nouveau bac

3. Les différents types de bac en France aujourd’hui

    1. De l’époque médiévale à la révolution industrielle

    a) Le Moyen-Âge : le premier baccalauréat

    Au XIII° siècle, le baccalauréat n’existait que dans l’Université de Paris et était dispensé par les quatre facultés d’alors: Facultés des Arts, de Médecine, de Droit et de Théologie.
    Il fallait suivre les enseignements de la Faculté des Arts (enseignement de type « Lettres ») et en obtenir le « baccalauréat ès Art » pour poursuivre ses études dans une autre faculté. Cette faculté des arts était donc l’équivalent de notre enseignement secondaire. On y accédait vers l’âge de 15 ans et seuls les garçons y avaient droit.

    Le baccalauréat donnait le droit d’assister un professeur. A l’issue de ses 3 années d’études, il passait la licence, puis 6 mois après la « maîtrise ès arts ». Il pouvait ensuite poursuivre en doctorat pour devenir professeur.

    b) La Révolution française : mise à mort des universités

    Sous la Révolution française, l’Université de Paris est supprimée. Elle est remplacée par un ensemble de grandes écoles (École polytechnique, Conservatoire national des arts et métiers, Ecole normale supérieure, École des beaux-arts). De ce fait, le baccalauréat disparaît aussi.
    Dans son souci de réformer et développer la France, Napoléon revoit l’organisation de l’éducation, fortement déstructurée au sortir de la révolution : il s’agit de former les élites indispensables au fonctionnement du pays.
    Il rétablit les universités de l’Ancien Régime (Facultés de Droit, de Théologie et de Médecine) et crée la Faculté de Sciences.

    En 1802, il crée les lycées. Mais pour regrouper toutes les formations dispensées en France, c’est-à-dire de l’enseignement primaire jusqu’à l’enseignement supérieur, Napoléon décide de créer l’Université impériale en 1806. Il décide ensuite de faire du baccalauréat un diplôme d’entrée à l’université. Il n’y a plus 4 mais 5 baccalauréats : sciences, droit, lettres, médecine et théologie.

    En 1809 se déroule, la première édition du bachot (ancienne appellation du bac) uniquement composé d’épreuves orales avec cinq disciplines : droit, lettres, médecine, sciences, théologie. 31 candidats obtiennent le diplôme sur 39, tous issus de la bourgeoisie (en 2019 on a compté 665 000 bacheliers)
    Vingt ans plus tard, en 1830, les premières épreuves écrites apparaissent.
    En 1840, on entend pour la première fois le terme programme : les jurys de l’examen peuvent poser des questions liées à des auteurs et des œuvres.

    c) Jules Ferry et les grandes réformes

    À la fin du 19e siècle, le baccalauréat compte chaque année plusieurs centaines de candidats.

    Mais Jules Ferry, jugeant l’examen devenu obsolète par rapport aux besoins de l’époque, le réforme. Le baccalauréat se modernise peu à peu au profit des sciences – conséquence directe de la révolution industrielle. Il remplace ensuite les oraux, alors orientés sur des œuvres latines et grecques, par des sujets de français et d’histoire.
    Il rend l’éducation obligatoire en primaire et établit en 1890, le fameux système de notation que l’on connaît aujourd’hui, allant de 0 à 20 points.
    Ces mesures vont permettre la popularisation du baccalauréat : de 7000 bacheliers en 1890, on passe à 37000 en 1926.

    En 1901, il devient impossible de tricher au bac : la première loi qualifiant la fraude à l’examen du bac comme étant un délit est adoptée.

    En 1924 le programme de l’enseignement en secondaire deviendra enfin commun pour les garçons ET les filles. Les filles peuvent enfin passer le bac

    1927 : La baccalauréat a trois séries : A latin-grec; A’ latin-langue vivante; B langues vivantes

    1947 : Le bac à trois filières: «Philosophie», «Mathématiques élémentaires» et «Sciences expérimentales».

    1953 : Création de la série technique B – Technique et économique.

    2. De 1960 à nos jours

    a) Les années 1960

    Le nombre d’élève scolarisé en collège explose sous l’effet de plusieurs facteurs:
    – La poussée démographique du baby boom d’après guerre
    – L’accroissement des outils de production (automatisation …)
    – L’allongement de la scolarité obligatoire à 16 ans
    – une demande croissante des familles à pousser leurs enfants étudier.

    Entre 1965 et 1975, l’état ouvrira un collège par jour ouvré !

    L’éducation est alors organisée en 2 systèmes totalement hermétiques:
    – l’école primaire (gratuite) – qui menait au certificat d’étude et au brevet.
    – Les lycées (onéreux) qui prenaient les enfants dès 6 ans et qui les menaient jusqu’à la classe de terminale et au baccalauréat.

    1968 : forte réforme :
    – Naissance du baccalauréat technologique.
    – Le bac général voit la création de 5 filières:

    A: Philosophie – lettre
    B: Economique et Social
    C: Mathématiques et sciences physiques
    D: Mathématiques et sciences de la nature (la série D’ sciences agronomiques et technique sera créée en 1969)
    E: Mathématiques et technique

    b) A partir des années 80

    1985 : Jean-Pierre Chevènement, alors ministre de l’Education, assure vouloir amener 80 % d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat à l’horizon des années 2000 pour lutter contre l’illettrisme et favoriser l’insertion dans le monde du travail. Cette même année, seuls 30 % des étudiants obtiendront leur baccalauréat.
    C’est la création du baccalauréat professionnel qui peut rendre cette promesse possible. Les spécialités et enseignements sont conçus en collaboration avec les milieux professionnels. Il visent à répondre aux besoins des employeurs en termes de techniciens, ouvriers hautement qualifiés …

    En 1993 réforme du bac :
    – Les bacs généraux deviennent S (Scientifique), ES (Economique et Social), L (Littéraire)

    – Les bacs techno deviennent: STI, STL, SMS, STT

    c) 2018 : L’arrivée de la plateforme d’admission post-bac Parcoursup® 

    Depuis l’élection du président de la République, Emmanuel Macron en 2017, le diplôme a considérablement changé, notamment avec la réforme du lycée et du baccalauréat, portée par l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer.
    La première étape dans le quinquennat du président, c’est l’arrivée de la plateforme Parcoursup®, qui remplace Admission Post-Bac (APB), le 15 janvier 2018, un grand changement, puisque APB fonctionnait par un algorithme et un tirage au sort. Avec Parcoursup®, les candidats doivent désormais formuler 10 vœux (au lieu de 24).
    De même, le dossier de candidature de préparation pour les études supérieures change aussi. Dans chaque établissement souhaité, le lycéen rédige un CV, une lettre de motivation et doit fournir les bulletins scolaires de première et de terminale. Dernière grande nouveauté, ce sont les établissements eux-mêmes qui envoient des réponses positives ou négatives.

    d) 2019 : Réforme du lycée et du baccalauréat

    L’année 2019 marque l’arrivée de la réforme du lycée et du baccalauréat : c’est la fin des séries générales traditionnelles (L, ES et S), qui disparaissent au profit des enseignements de spécialités. En fin de Seconde, les élèves en choisissent 3 spécialités pour l’année de Première et en abandonnent une en Terminale.

    En outre, la réforme du baccalauréat inclut d’importantes modifications. D’une part, la réduction du nombre d’épreuves en terminale : elles sont désormais au nombre de 4, avec l’épreuve de philosophie,  deux épreuves écrites de spécialité qui sont passées au retour des vacances de printemps et le grand oral, nouvelle épreuve phare de la réforme. L’oral et l’écrit de français en fin de première sont maintenus.

    D’autre part, le reste du programme sera évalué en contrôle continu, avec l’apparition des épreuves communes (EC). Les EC sont trois sessions d’épreuves, qui ont lieu au deuxième et troisième trimestre de première et un trimestre de terminale. Le contrôle continu compte pour 10% de la note finale du baccalauréat et il est calculé à partir des bulletins scolaires des années de première et terminale, calculs faits au niveau académique et non par l’établissement du candidat.

    Le passage en Première générale se veut donc plus sélectif puisqu’il ne s’agit plus d’exceller dans une seule ou deux matières mais de montrer des compétences dans l’ensembles des disciplines du tronc commun. 

    En juin 2022, les bacheliers connaitront la forme entière du nouveau Bac : le Bac se compose désormais de 40 % de contrôle continu et de 60 % d’épreuves terminales.

     

    e) 2022 : le nouveau Bac enfin inauguré

    En juin 2022, les bacheliers découvrent la forme entière du nouveau Bac. Les dernières années ont orienté les réflexions vers un passage du Bac en quasi contrôle continu.
    Le Bac se compose désormais de 40 % de contrôle continu et de 60 % d’épreuves terminales.

    Aussi, la nouvelle et dernière forme du Bac est la suivante :

    En Première

    Le contrôle continu repose sur la moyenne annuelle de Première dans chacune des matières du tronc commun : Histoire-géographie, LVA et LVB, EPS, Enseignement scientifique, Enseignement moral et civique, enseignements optionnels et spécialité abandonnée

    La seule matière évaluée en fin de Première est le Français dans le cadre des EAF (Épreuves anticipées de Français).

    En Terminale

    Le contrôle continu en Terminale repose sur la moyenne annuelle de Terminale dans les 5 matières du tronc commun : Histoire-géographie, LVA et LVB, EPS, Enseignement scientifique, Enseignement moral et civique et enseignements optionnels. 

    Les épreuves terminales se déroulant à la fin de l’année : Philosophie, Grand Oral et Spécialités

    C’est donc officiel : depuis la réforme du Bac et du Lycée, l’examen se déroule sur les deux dernières années de Lycée, en Première et en Terminale : c’est la fin des révisions de dernières minutes ! 

    3. Les différents types de Bac en France aujourd’hui

    Il existe trois types de Baccalauréat, correspondant aux trois voies des études en Lycée :

    • le Baccalauréat général ;
    • le Baccalauréat technologique ;
    • le Baccalauréat professionnel.

    a) Le Baccalauréat général

    Il s’agit du Bac qui enregistre le plus de participation. Son objectif est de valider des compétences et des acquis les acquis et le niveau de culture, toutes disciplines confondues.
    Celui-ci a pour objectif de vérifier si vous êtes aptes à entrer à l’Université ou en classes Préparatoires. Les titulaires de ce Bac pourront prétendre à de nouveaux diplômes leur permettant de s’insérer dans le monde de l’emploi puisque le Bac général n’est pas une formation professionnalisante.

    b) Le Baccalauréat technologique

    L’enseignement technologique se caractérise par des méthodes pédagogiques inductives (les théories sont déduites de cas particuliers) appliquées à des objets d’étude concrets

    Le cursus technologique est divisé en 8 séries, chacune organisée autour des grands domaines de connaissances appliquées au différents secteurs d’activités

    Ce Bac est davantage destiné aux élèves ne souhaitant pas faire d’études post-Bac longues et sont plutôt orientés vers des BTS, des BUT ou des Licences Professionnelles.

    c) Le Baccalauréat professionnel

    Le Bac professionnel est un diplôme national. Il permet d’entrer rapidement dans le monde du travail, de se spécialiser ou de poursuivre des études pour préparer un BTS ou un autre diplôme. Il s’agit d’un Bac souvent peu estimé, à tort, dans la mesure où combiner cours et formation professionnelle n’est pas toujours aisé. Il existe plus de 80 spécialités
    Le Bac professionnel offre une qualification reconnue sur le marché de l’emploi et répond à la demande et aux exigences des entreprises. L’enseignement se réfère à des métiers et comprend des stages

    d) Les évolutions chiffrées du Baccalauréat

    – L’évolution du nombre de bacheliers
    Aujourd’hui, environ 20 % des jeunes ne sont pas diplômés du Bac contre 70 % en 1985.

    – L’évolution du taux de réussite au Bac
    1967 : 61.7%
    2019 : 88.1%

     

     

     

           
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