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Février 2023

Séismes dévastateurs en Turquie et en Syrie

Le sud de la Turquie et le nord de la Syrie ont été dévastés par deux tremblements de terre qui se sont produits l’un après l’autre dans la nuit du 5 au 6 février 2023, faisant plus de 20 000 morts, des milliers de blessés et détruisant des milliers d’immeubles

Pourquoi la Terre tremble-t-elle ?

Un tremblement de terre (ou séisme) est un phénomène géologique qui provoque des vibrations de la surface de la Terre.

Ces secousses sont brutales, plus ou moins violentes, imprévisibles et toujours localisées en un lieu donné.

Les tremblements de terre se composent toujours d’une secousse principale (de quelques secondes) et de secousses secondaires (appelées répliques) durant les heures ou les jours qui suivent.

Il y a deux raisons aux tremblements de terre :

  • une rupture entre deux plaques tectoniques,
  • des montées de magma.

Les plaques tectoniques de la planète

La puissance d’un tremblement de terre (ou magnitude) se mesure depuis 1935 avec l’échelle de Richter, qui permet de mesurer la quantité d’énergie dégagée pendant un séisme et comprend les degrés suivants : 1-2 (séisme non ressenti), 3-4 (séisme ressenti, mais sans dommage matériel), 5-6 (dommages matériels, voire humains), 7-8 (séisme destructeur, importants dégâts matériels et pertes humaines) et 9 (extrêmement rare, tout est détruit sur plusieurs milliers de kilomètres).

L’intensité des dégâts est d’autant plus importante que le foyer est peu profond. 

Lorsque le foyer est situé sous un continent, le séisme peut détruire les habitations, les routes, les ponts et les barrages — ce qui entraîne généralement de nombreux blessés et morts.

Quand le foyer est situé sous un océan, le séisme peut provoquer des vagues de plusieurs dizaines de mètres de hauteur : on parle alors de raz-de-marée ou tsunami (énorme vague jusqu’à 30 mètres de hauteur qui avance à une vitesse de 500 à 800 km/h).

Peut-on expliquer le drame que viennent de vivre la Turquie et la Syrie ?

Une situation géologique et tectonique très instable

La Turquie, située  sur la plaque anatolienne,  est l’un des pays les plus sismiques au monde, car il est entre deux grandes plaques tectoniques. La faille nord-anatolienne s’étend sur le côté nord de la Turquie et provoque traditionnellement la majorité des tremblements de terre dans le pays. Elle fait près de 1500 km de long.

La microplaque turque est pressée vers l’ouest alors que les plaques arabe et eurasienne convergent. Plus globalement, ça signifie que toute la plaque qui porte la Turquie s’est déplacée vers l’ouest d’environ trois mètres par rapport à celle où repose la Syrie

La densité de population

Cette partie de l’Anatolie touchée par les séismes est elle-même densément peuplée.

Par exemple : Kahramanmaraş, épicentre du tremblement de terre, compte plus d’un million d’habitants. La province de Hatay, plus au sud, connaît une densité de population de 294 habitants au kilomètre carré.

Des immeubles vulnérables à l’effondrement

De nombreux bâtiments sont plus anciens que les normes parasismiques ce qui rend les bâtiments de la région très vulnérables aux tremblements de terre, contrairement à des villes aux infrastructures plus modernes comme Istanbul qui répondent à des normes parasismiques strictes

Une météo impitoyable

Actuellement, les températures sur le plateau sont proches de zéro, voire négatives, et il y a des chutes de neige. Cela rend la situation encore plus intenable pour les les victimes et complique le travail des secours.

Violence inhabituelle des séismes

La magnitude du séisme initial a ainsi été évaluée à 7,8 et il s’est produit relativement près de la surface (entre 10 et 20km de profondeur) : plus les tremblements de terre sont peu profonds, plus l’intensité de la secousse est sévère.

De plus, le séisme initial s’est ensuite répété en de multiples répliques. Dont l’une, au moins, s’est révélée presque aussi violente, avec une magnitude de 7,5.

Comment aider

les sinistrés ?

La communauté internationale a proposé son aide à la Turquie et à la Syrie après les deux séismes et des ONG  sont sur les lieux touchés par les tremblements de terre pour épauler les autorités sanitaires locales.

Mais l’aide humanitaire est confrontée à de nombreux obstacles :

  • La zone d’intervention est énorme mais les routes et les infrastructures essentielles sont détruites dans certaines zones et les gens formés pour venir en aide ne sont pas forcément opérationnels
  • Les conditions climatiques, avec des températures glaciales et de la neige en abondance dans certaines régions, compliquent les recherches. Malgré cette météo très difficile, une grande partie de la population préfère rester dehors par crainte des nouvelles répliques qui se sont poursuivies tout au long de la journée, ce qui complique aussi la circulation des secours.
  • Les besoins humanitaires sont très élevés dans le nord-ouest de la Syrie, car ce séisme vient s’ajouter à la détresse de populations vulnérables qui ont subi de nombreuses années de guerre et des infrastructures sanitaires et routières fragilisées
  • Les établissements de santé sont touchés par les tremblements de terre et débordés,
  • Il va ensuite falloir reconstruire mais reconstruire avec des normes antisismiques ce qui pourrait permettre de sauver de nombreuses vies à l’avenir

La priorité demeure de trouver les survivants et d’aider les sans-abris, mais les besoins sur place sont énormes  et urgents :

Kits médicaux, sang, plasma, personnel médical, vêtements chauds, couvertures, nourriture et eau potable, tentes, soutien psychologique…

 

Si vous souhaitez vous mobiliser, voici une liste non exhaustive des différentes structures d’aide qui interviennent actuellement sur place :

 

 

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