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 Plus jeune Président des États-Unis en 1961, “JFK” laisse l’image d’un homme charismatique. Instigateur de la détente et de l’égalité raciale, il fut assassiné il y a 60 ans

JOHN FITZGERALD KENNEDY

1 – Sa jeunesse

John Fitzgerald Kennedy grandit au sein d’une riche famille catholique. Il est le cadet d’une fratrie de 9 enfants. Il intègre l’université de Harvard en 1936. Au sortir des études, il intègre la marine et s’immerge dans les combats de la Seconde Guerre mondiale.
En 1943, jeune lieutenant de l’US Navy, Kennedy est aux commandes d’une vedette lance-torpille qui se retrouve percutée par un destroyer japonais. JFK réussit à sauver un membre de son équipage en nageant plusieurs kilomètres jusqu’à se réfugier sur une île pour prendre contact avec un poste d’observation afin d’être secouru. Il recevra pour cet acte de bravoure la Navy and Marine Corps Medal.

2 – Le président

À la fois conseillé et influencé par son père, Kennedy se lance dans la politique en 1946, parallèlement à sa carrière de journaliste. Membre du Parti démocrate, il devient Sénateur du Massachusetts en 1952.

John Fitzgerald Kennedy épouse Jacqueline, née Bouvier, le 12 septembre 1953. C’est une journaliste polyglotte d’origine française. Le couple devient parents de Caroline en 1957, puis de John en 1960. Jackie Kennedy influence le monde entier par son élégance et son charme, et reste une figure importante de l’Amérique du XXe siècle.

Cependant, les nombreuses relations extra-conjugales de JFK dont la plus célèbre est sa relation avec la célèbre Marilyn Monroe, entachent leur image de couple modèle. Jackie a toujours fait en sorte d’éviter tout scandale qui pourrait vraiment nuire à leur réputation.

JFK reçoit le prix Pulitzer en 1957 pour son livre Profiles in Courage (Portraits d’hommes courageux).

En 1960, Kennedy se porte candidat démocrate aux élections, contre le républicain Richard Nixon. Son programme repose notamment sur un meilleur système social, sur l’égalité raciale, la relance économique, l’avancée spatiale et l’aide aux pays sous-développés. Sa carrière militaire lui a permis de gagner les élections contre Richard Nixon : en capitalisant sur son acte héroïque, Kennedy a pu se présenter comme un candidat jeune et dynamique qui a combattu l’ennemi japonais et défendu son pays. Nixon, lui aussi engagé dans la Marine, n’a pas participé aux combats et n’a jamais été confronté directement à l’ennemi.

À très peu de voix près, Kennedy est élu 35ème président des Etats-Unis, à la suite de Dwight Eisenhower. Il entre en fonction en janvier 1961. Lors de son investiture à la convention du parti démocrate, JFK livre un discours qui restera célèbre. Ce discours s’articule autour de la notion de la Nouvelle Frontière. Il prononcera notamment cette phrase : « Mais je vous dis que nous sommes devant une Nouvelle Frontière, que nous le voulions ou non. Au-delà de cette frontière, s’étendent les domaines inexplorés de la science et de l’espace, la course à l’espace ». Dès 1961, il lance le programme Apollo, visant à envoyer un homme sur la Lune.

À son accession au pouvoir, l’économie américaine est en piteux état. Pour la relancer, il préconise le recours à court terme au déficit budgétaire, meilleur moyen selon lui de lutter contre la pauvreté et de donner un nouvel essor à la consommation. Il propose également la mise en œuvre d’une zone de libre-échange avec le Marché commun européen.

3 – La guerre froide

À peine arrivé à la présidence, Kennedy souhaite baser sa politique extérieure sur l’équilibre des puissances occidentales par rapport au bloc soviétique. Mais une telle démarche devait rester pacifique.

Le 17 avril 1961, en plein cœur de la guerre froide, près de 2000 exilés cubains débarquent à la Baie de Cochons à Cuba afin de tenter de renverser Fidel Castro avec l’aide de la CIA. Soutenu par l’URSS, Cuba devient un régime communiste aux portes des États-Unis. Cette mission se solde par un échec cuisant pour les États-Unis. La majorité des Cubains anticastristes qui ont débarqué se retrouve emprisonnée. Kennedy devra négocier leur libération avec Castro. Cela affecte énormément l’image de Kennedy notamment en Amérique Latine et débouche sur la crise des missiles quelques mois plus tard.

La crise des missiles de Cuba est une crise militaire et diplomatique entre le bloc soviétique et le bloc occidental qui représente l’apogée des tensions lors de la guerre froide. En octobre 1962, des avions espions américains découvrent à Cuba la présence de rampes de missiles soviétiques menaçant les Etats-Unis. JFK déclare un blocus autour de l’île de Cuba. Les Américains vivent une véritable période de terreur qui durera une dizaine de jours. JFK choisit de ne pas attaquer Cuba comme certains de ses conseillers le suggéraient. La négociation et la diplomatie priment. Kennedy s’engage à retirer les missiles américains présents en Turquie et à ne pas envahir Cuba en échange du retrait des missiles présents sur l’île. Ensuite, Kennedy et Khrouchtchev mettent en place le fameux téléphone rouge qui amorce le début de la période de la Détente.

La guerre du Viêt Nam a eu lieu entre 1963 et 1975. Elle opposa le Viêt Nam du Sud, soutenu par les États-Unis, au Viêt Nam du Nord et aux mouvements indépendantistes du sud, aidés par la Chine et l’Union soviétique. La guerre du Viêt Nam faisait suite à la guerre d’Indochine, qui mena à la constitution de deux états opposés idéologiquement : le nord communiste d’Hô Chi Minh et le sud nationaliste et soutenu par les États-Unis dans le contexte de la guerre froide.
Dès 1955, ce partage du pays fut remis en cause, pour plusieurs raisons. Les deux principales étaient d’une part le refus de la division  du pays par les nationalistes vietnamiens et l’établissement d’un régime autoritaire au Viêt Nam du Sud et d’autre part la venue d’une dictature communiste dans le Vietnam du Nord.

Une autre raison qui provoqua la guerre du Viêt Nam était l’opposition entre les États-Unis et l’URSS, qu’on appelle la guerre froide. Les États-Unis soutenaient à l’époque le Viêt Nam du Sud, et l’URSS, ainsi que son allié la Chine, soutenaient le Viêt Nam du Nord. Pendant quatre ans, de 1955 à 1959, les États-Unis d’un côté, l’URSS et la Chine de l’autre, aidèrent chacun des deux États à s’armer. Cela conduisit, en décembre 1959, au début véritable de la guerre du Viêt Nam.

Le 2 novembre 1963, JFK décida le retrait des troupes et des conseillers militaires de son pays installés au Sud-Viêt Nam. Il fixa la fin de ce retrait à décembre 1965. Il prit cette décision pour plusieurs raisons : l’amélioration des relations entre les États-Unis et l’URSS ; les premières pertes humaines parmi les militaires américains installés au Viêt Nam du Sud ; la dégradation de la situation politique au Sud-Viêt Nam.

4 – L’égalité raciale

Du point de vue social, Kennedy se prononce clairement en faveur de l’égalité civique entre Blancs et Noirs. Dès 1962, il avait d’ailleurs permis à un étudiant noir d’intégrer l’université du Mississippi. En 1963, à l’issue d’un discours sur les droits civiques, JFK propose le Civil Right Act qui cherche à mettre fin à toute forme de discrimination qu’elle soit basée sur la couleur de peau, la religion, le sexe ou l’origine.

Le nom de famille Kennedy est souvent associé à Martin Luther King, une figure emblématique de la lutte contre la ségrégation aux États-Unis.

En 1960, MLK se retrouve en prison suite à une manifestation organisée à Atlanta. Sa femme décide de joindre les candidats à l’élection présidentielle afin de le faire libérer. JFK sera l’homme de la situation et King sortira de prison peu de temps après. JFK a été largement soutenu par la population afro-américaine lors des élections de 1960. Il a pu bénéficier de leur vote pour gagner les élections.

En 1963, il agit encore plus concrètement en soutenant MLK et en demandant que soit votée une loi contre la ségrégation raciale, laquelle ne sera adoptée qu’après sa mort.

5 – Son assassinat

Dallas, le 22 novembre 1963.

Le cortège du président Kennedy passe dans le centre-ville sur Dealey Plaza. Jackie Kennedy porte un tailleur rose qui deviendra tragiquement célèbre. JFK est assis à côté d’elle dans une voiture décapotable qui roule lentement au milieu de la foule. 12h30, les coups de feu se font entendre. Le président est mortellement touché à la tête. 13h, le président est déclaré mort officiellement.

Une heure plus tard, son vice-président Lyndon Johnson devient le nouveau président des États-Unis.

Le tueur est appréhendé, puis mis en garde à vue. C’est Lee Harvey Oswald, un soldat de la Marine américaine fervent défenseur des idées communistes. Il s’est très vite intéressé au marxisme et a vécu trois ans en URSS où il a rencontré notamment sa femme. L’affaire connaît un ultime rebondissement quand Jack Ruby, un propriétaire de boîte de nuit de Dallas assassine Lee Harvey Oswald.

Deux questions demeurent. Pourquoi Lee Harvey Oswald a tué le président Kennedy ? Et surtout a-t-il agi seul ? La mort de Lee Harvey Oswald ne permettra pas d’apporter de réponses et nourrira toutes sortes de théories.

L’assassinat de JFK fait l’objet de nombreuses spéculations.

Afin de mettre un terme aux théories qui cherchent à faire la lumière sur les circonstances de la mort du Président des États-Unis, une Commission d’enquête est menée par le Congrès. Cette Commission porte le nom de Commission Warren en l’honneur du président de la Cour suprême qui la présidera.

L’enquête dure 10 mois et conclut que Lee Harvey Oswald est le seul coupable de l’assassinat de JFK. Les méthodes employées et les résultats ont fait l’objet de nombreuses critiques qui ont alimenté les controverses.

CIA, Mafia, URSS, FBI ou encore les anticastristes et Lyndon Johnson, les théories du complot prospèrent et la majorité des Américains rejettent la conclusion de la Commission Warren. L’assassinat de JFK restera un mystère non élucidé.

 

 

 

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