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Kamala HARRIS
vice présidente des Etats-Unis
Joe Biden a annoncé sa candidature à la présidentielle 2024 et Kamala Harris a de nouveau été choisie pour être sa vice-présidente.
Cette dernière va jouer un rôle de premier plan : dans l’hypothèse où le président serait réélu et se retrouverait incapable de diriger en cours de mandat, c’est elle qui le remplacera, comme le veut la Constitution.
Une “success story” à l’américaine
Elle est née en 1964 de deux parents immigrés qui se sont rencontrés sur le campus de l’Université de Berkeley (un père d’origine jamaïcaine et une mère d’origine indienne).
Son prénom signifie « fleur de lotus » en sanskrit et fait référence à une divinité hindoue
Sa mère est arrivée d’Inde à 19 ans pour concrétiser son rêve : soigner le cancer. Son père était venu de Jamaïque pour étudier l’économie.
Dans l’Amérique des années 1960, en plein bouillonnement culturel, ses deux parents sont des activistes convaincus, qui l’emmènent régulièrement aux marches données en soutien au Mouvement des Droits civiques. Mais, ils se sépareront lorsqu’elle avait 5 ans.
Kamala Harris passe ses jeunes années à Berkeley, juste à côté d’Oakland, une ville étudiante alors en plein bouillonnement culturel et au cœur de l’activisme politique américain. D’importantes manifestations contre la guerre du Vietnam y éclatent en 1965. En 1966, le mouvement des Black Panthers y est lancé pour protester contre les injustices visant la communauté afro-américaine. Cette période va profondément la marquer
Elle va à l’école secondaire dans les années 1970 et bénéficie du système de “busing” (politique d’intégration raciale des écoles et des lycées), ce qui lui a permis d’aller dans des écoles à majorité blanche et d’être élevée avec des jeunes de l’élite
En 1976, elle part vivre à Montréal, où sa mère, chercheuse sur le cancer du sein, travaille à la faculté de médecine de l’Université McGill. Après cinq ans à Montréal, elle entre à Howard, la plus grande université noire du pays fondée en 1867 à Washington, où elle devient membre d’Alpha Kappa Alpha, une association d’étudiantes noires aux États-Unis.
Elle obtient un diplôme de droit en Californie puis intègre le barreau en 1990.
Une procureure “redoutable et sans pitié” en Californie
Kamala Harris commence sa carrière comme adjointe au procureur de district du comté d’Alameda, en Californie.
Elle est ensuite élue procureure du district de Californie de 2003 à 2010. Puis elle devient la première femme noire à occuper le poste de procureure générale de Californie.
Malgré son soutien aux propriétaires immobiliers en Californie qui ont vu leur biens saisis à cause de la crise, qu’elle ait défendu une loi contre le changement climatique en Californie, protégé l’Affordable Care Act (loi qui permet à plus d’Américains d’avoir accès à une assurance de santé, également connue sous le nom d’Obamacare) et traduit en justice des gangs transnationaux, son bilan est assez mitigé en Californie : elle n’aurait pas eu une position claire concernant la peine de mort, les violences policières.
Pendant son mandat de procureure, Kamala Harris a mis en place le programme “Back on Track” (programme de retour sur les rails lui a permis de réduire les taux de récidive en Californie de 70% à 10%)
La deuxième femme noire élue au Sénat
Kamala Harris occupe une place importante au sein du Parti démocrate, notamment depuis qu’elle s’est affichée comme soutien de Barack Obama pour la présidentielle de 2008.
Kamala Harris est élue sénatrice de Californie en 2016 et marque à nouveau l’histoire des États-Unis, en devenant la deuxième femme noire à être élue au Sénat.
Dès le début de son mandat au Sénat, elle apparaît comme l’une des opposantes démocrates les plus déterminées aux décisions prises par l’administration Trump sur la politique migratoire, les discriminations raciales et elle soutient ouvertement le mouvement Black Lives Matter.
Une “pragmatique” qui rallie Joe Biden
Kamala Harris s’était présentée comme candidate aux primaires démocrates, mais abandonna en décembre 2019 avant le lancement officiel de la campagne : les sondages qui ne lui étaient pas favorables et elle ne disposait pas de fonds suffisants.
Le 8 mars 2020, elle rallie officiellement le candidat Joe Biden
Le 11 août 2020, Joe Biden annonce qu’il choisit la sénatrice de Californie comme colistière sur le “ticket” présidentiel. Il espère ainsi rallier un électorat plus vaste : les femmes, l’électorat afro-américain et asiatique
Le 7 novembre 2020, la victoire de Joe Biden face à Donald Trump est confirmée et à 55 ans, Kamala Harris devient la première femme noire et première femme d’origine indienne vice-présidente des États-Unis.
Lors de son discours, elle a assuré “être la première à atteindre ce poste mais pas la dernière !”.
La nouvelle vice-présidente des Etats-Unis a évoqué la longue bataille des femmes pour l’obtention du droit de vote mais aussi pour accéder aux plus hauts rangs de la politique américaine. Elle souhaite que sa victoire inspire toutes les petites filles à rêver en grand !
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