L’EAU UNE RESSOURCE PRECIEUSE
Les risques liés aux activités humaines
- Artificialisation
- Pollution
- Pêche, chasse…
- Introduction d’espèces
Les activités humaines peuvent avoir de multiples conséquences sur le fonctionnement et la qualité des milieux aquatiques. Elles peuvent avoir des conséquences néfastes sur la biodiversité ou le fonctionnement du milieu. Par exemple, la multiplication des pompages dans la même rivière peut en diminuer fortement le niveau, empêchant certains poissons d’accéder à leur site de reproduction.
Elles peuvent aussi impacter la santé humaine ou les usages de l’eau et des milieux aquatiques, en rendant certaines activités impossibles. Ils sont enfin susceptibles d’aggraver certains phénomènes naturels, notamment l’érosion, la sécheresse ou les inondations et submersions marines, ou leurs conséquences.
1 – L’artificialisation
L’artificialisation des milieux et des sols conduit à une altération de leur fonctionnement naturel, et à une modification du parcours de l’eau
– destructions d’habitats naturels : disparition de certaines espèces, plus faible diversité, etc.
– sécheresses favorisées : Les aménagements qui accélèrent l’évacuation de l’eau, comme par exemple le drainage des sols, augmentent la vulnérabilité des sols et des milieux à la sécheresse. L’imperméabilisation des sols peut aussi impacter la recharge des nappes souterraines. D’autres facteurs liés à l’artificialisation accentuent ce phénomène : par exemple, le caractère « chauffant » des surfaces goudronnées ou l’absence de végétation.
– dégradation de la qualité de l’eau : L’artificialisation altère le fonctionnement naturel des milieux. Les capacités d’autoépuration des milieux peuvent être amoindries, par exemple lorsque les échanges entre le cours d’eau et la nappe d’accompagnement sont plus faibles ou que l’eau s’évacue plus rapidement d’une zone humide . En outre, les surfaces imperméables augmentent la part d’eau ruisselant lors des pluies : en ruisselant sur des surfaces imperméables plutôt que de s’infiltrer dans le sol, l’eau se charge en substances polluantes variées.
– augmentation potentielle du phénomène d’érosion : L’accélération du parcours de l’eau favorise le phénomène d’érosion. Par exemple, les berges d’un cours d’eau peuvent devenir instables.
Dans certains cas, la création d’obstacles à l’écoulement (ponts, digues ou autres) déstabilise le fonctionnement du cours d’eau et conduit à un phénomène de creusement du lit. Sur le littoral, les aménagements réalisés peuvent modifier l’impact de la force des vagues ou les courants littoraux, avec pour résultat une accentuation du phénomène d’érosion côtière. La biodiversité peut être directement impactée, par exemple si l’érosion conduit à des destructions d’habitats. La sécurité des personnes et des biens est susceptible d’être menacée, notamment en cas de glissement de terrain.
– accentuation du risque d’inondation : L’artificialisation des milieux et des sols modifie le parcours de l’eau, accélère le parcours de l’eau depuis l’amont vers l’aval. Les crues faisant suite à des pluies peuvent alors être plus rapides et plus fortes. Ce phénomène est fortement accentué par l’imperméabilisation des sols
2 – La pollution
Les activités humaines peuvent conduire à l’introduction de nombreuses substances polluantes dans l’eau et les milieux aquatiques, en conséquence, la qualité de l’eau et des milieux aquatiques se dégrade.
La pollution d’un milieu est le fait d’introduire une substance ou de la matière susceptibles de porter atteinte à son fonctionnement, à la biodiversité qui s’y déploie ou à la santé des êtres humains
En revanche, tous les rejets ne sont pas synonymes de pollution : lorsque les substances sont éliminées par les capacités naturelles d’autoépuration du milieu, elles n’ont pas de conséquence sur l’environnement ou la santé.
La pollution n’est pas nécessairement directe (rejets d’une usine par exemple). Elle peut être diffuse : c’est la conséquence de l’utilisation de substances ou de matériaux en de multiples endroits d’un bassin versant, sur des surfaces souvent importantes. Une partie de ces substances est entraînée par l’eau lors des pluies et rejoint alors les milieux aquatiques par ruissellement, et les eaux souterraines par infiltration dans le sol (engrais, certaines peintures antisalissures qui recouvrent la coque des bateaux pour empêcher l’installation des algues et des invertébrés contiennent des substances biocides qui se diffusent lentement dans l’eau, le zinc contenu dans certains éléments des toitures…)
Les milieux sont naturellement capables d’intégrer ou éliminer une certaine quantité de substances sans qu’elles n’aient d’impacts sur leur fonctionnement : c’est le phénomène d’autoépuration. Toutefois, au delà d’une certaine quantité de substances introduites dans le milieu, le phénomène d’autoépuration ne suffit plus : ces substances ne sont pas éliminées et génèrent une pollution. En outre, certaines substances sont peu ou pas biodégradables : par définition elles ne peuvent donc pas être éliminées naturellement.
3 – Pêche, chasse et autres prélèvements d’espèces
Professionnelles comme de loisirs, les activités de pêche et de chasse, la cueillette de certaines espèces végétales (algues, salicornes…) impliquent des prélèvements d’espèces dans le milieu naturel, auxquels s’ajoutent des captures involontaires et accidentelles. Ces prélèvements peuvent conduire à une surexploitation des espèces, comme dans le cas de la surpêche, et même aller jusqu’à entraîner la disparition de certaines d’entre-elles. Il en est de même pour le braconnage, les prélèvements d’espèces accidentels (dauphins par exemple).
Le prélèvement d’espèces a pour effet d’augmenter artificiellement le taux de mortalité dans une population. Si cette augmentation devient trop importante par rapport à son renouvellement naturel, les effectifs commencent à décliner : la reproduction ne compense plus les pertes. La population est alors dite surexploitée, comme dans le cas de la « surpêche » d’une population piscicole par exemple ce qui peut provoquer la réduction d’une population jusqu’à un stade où sa stabilité n’est plus garantie. Dans ce cas, même si les prélèvements sont interrompus, le nombre d’individus restant est trop faible pour garantir la survie de la population : celle-ci risque alors de s’éteindre.
4 – Les introductions d’espèces potentiellement invasives
Les espèces introduites en dehors de leur aire de répartition deviennent parfois envahissantes. Elles peuvent alors avoir des conséquences sur la biodiversité aquatique et le fonctionnement des milieux, et nuire à la santé, à la sécurité ou aux différents usages. Elles peuvent provoquer la disparition des espèces natives. Difficiles à éradiquer lorsqu’elles sont implantées, leur lutte passe surtout par la prévention de leur introduction et la mise en place de systèmes de détection précoce.
Ces espèces envahissantes sont aussi susceptibles de représenter un risque pour la santé et la sécurité humaine
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